DOSSIER : Un sentiment européen
« L’Europe », étymologiquement, c’est « la fille aux grands yeux ».
Dans la mythologie grecque, elle est une princesse enlevée par Zeus déguisé en taureau...
Dans la lignée d’ Edgar Morin, « notre intention n’est pas tant de penser l’Europe passée ; elle est de penser l’Europe présente à partir de son passé ».
L’ Europe s’est construite pour mettre fin aux guerres qui ensanglantent régulièrement le continent et qui culminent avec la Seconde Guerre mondiale, mais le sentiment européen lui préexiste de plusieurs siècles.
Cette conscience européenne ne prend-elle pas ses racines dans l’art, la littérature et la musique qui ont des siècles durant bercé le continent ?
Cette conscience européenne ne naît-elle pas d’une volonté commune de tendre vers un modèle de société ouvert, sensible au droit humain et à celui du travail, réceptif à la défense des minorités, attaché à l’égalité entre les sexes, à la séparation des pouvoirs et à la circulation des idées ?
Ou bien ce sentiment européen serait-il simplement ce « quelque chose de singulier que je sens et que je ne sais pas dire » qui fait de nous des Européens, comme Montesquieu faisait écrire à Usbek dans ses « Lettres Persanes » ?